Vie
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Personnalité -
Soft on the outsideToujours d’une humeur à rendre le monde rose bonbon, Satang a un caractère enjoué et enfantin. Il réagit fortement à tout ce qu’on lui dit, tour à tour très impressionné ou très amusé par les dames qui l’accompagnent. C’est aussi un grand romantique qui considère toutes ses clientes comme des princesses (공주 gongju). Il s’adresse d’ailleurs à celles-ci d’un ton onctueux et très poli, s’inclinant profusément à chaque fois qu’il en a l’occasion. Il leur sourit en permanence, s’assurant de pouvoir remonter le moral à la dernière des dépressives.
Au club, c’est celui qui bouge le plus dans la salle. Il adore organiser des jeux et des défis, autant avec ses clientes qu’avec ses collègues de travail, et il n’est pas rare de le voir faire à peu près n’importe quoi dès l’ouverture. Il a aussi la dent sucré : les tables qu’il occupe sont facilement reconnaissables à la quantité de friandises qui les inonde - souvent plus importante que la quantité d’alcool.
Son pseudonyme - que la plupart des gens réduisent à « Candy », histoire d’éviter les connotations involontaires - lui vient de sa passion pour les bonbons durs. Il en met dans tout ce qu’il mange et en a constamment un en bouche. Si une fille veut offrir un drink à Candy, le barman saura d’office qu’il doit glisser une friandise dans le verre avant de le servir. Ses clientes les plus fidèles trainent elles-mêmes des bonbons dans leurs sacs pour plonger dans les bouteilles de champagne ou glisser entre les lèvres de leur favori.
Le samedi soir, le dernier jour de travail des hosts, Satang organise le Candy Chu Game. C’est un jeu que ses clientes attendent toute la semaine car c’est le seul moment où l’une d’entre-elles aura la chance d’embrasser l’host. Une demi-heure avant la fermeture, Satang distribue des bonbons durs à chaque participante. À son signal, elles doivent toutes mettre le bonbon dans leur bouche. À mesure que les bonbons fondent complètement, les clientes sont éliminées. Celle qui réussit à garder la friandise la plus longtemps dans sa bouche gagne le jeu et a le droit d’embrasser Candy.
Hard on the insideMais vraiment, il ne fait ça que pour les clientes…
Bien qu’il soit joueur au naturel, il fait aussi partit des gens qui tire plaisir du malheur des autres. Au fond de lui-même, Satang considère ses clientes comme des êtres plus pitoyables que royales. Il ne devient pas cynique lorsque le club ferme ses portes, mais il devient plus critique et se permet de finalement ressortir des opinions autres que « C’est mignon! » ou « Incroyable! ». C’est un excellent acteur auprès des filles, car il ne ressent aucune culpabilité à leur mentir. Il peut cependant devenir un peu moins crédible auprès des personnes auxquelles il voue un certain respect.
Il lui arrive de devenir plus agressif aux premières lueurs du jour, alors que les filles partent et qu’il est exténué par sa nuit. Il est fier, et si quelqu’un le vexe, Satang ne lui épargnera aucune mauvaise plaisanterie pour se venger. Il est rancunier mais de simples excuses suffisent généralement à désamorcer sa colère.
Satang est aussi très jaloux de son passé et n’y fait jamais allusion, de même qu’à sa vie en général. Il a la capacité de faire sentir aux gens qu’ils sont proches sans se dévoiler. N’importe qui au club serait capable d’affirmer que Candy adore les couleurs pâles et les bébés animaux, mais questionnés sur sa situation familiale ou les opinions politiques de l’host, peu de ces soi-disant proches seront capables d’émettre une hypothèse.
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Physique -
Considéré par plusieurs comme l’
aegyo prince du club, Candy a maitrisé l’art de charmer grâce à un équilibre prudent entre douceur, gentillesse, modestie, sérieux, soumission et moues enfantines. Toutes ces caractéristiques dictent son apparence physique, le transformant en un item mignon et espiègle. Abandonnant tout le côté féminin que cela aurait pu lui donner, Candy utilise ces techniques pour se transformer en un adorable gamin, malgré ses 21 ans.
Ses cheveux sont décolorés dans un blond très pâle et coiffé négligemment, comme un enfant chamailleur qui ne prendrait pas le temps de se peigner avant de partir pour l’école. Ce n’est bien sûr qu’une illusion, Satang passant autant de temps à se coiffer en arrière scène que les autres hosts. Il n’abuse pas des lentilles colorés, à contrario de certains de ses collègues, mais il lui arrive d’en porter de temps à autre. Son style peut paraître plus décontracté que d’autres, car il n’enfile pas toujours le costard classique aux hosts. Il préfère dévaler dans le club muni d’une chemise - invariablement d’une quelconque couleur pastel - surmontée d’un gilet sans manche de couleur plus traditionnelle, arborant diverse bijoux aux doigts, aux oreilles et dans le cou.
Pour ce qui est des parfums, Candy adore tout ce qui est fruité et sucré, ce qui rappelle les friandises en gros. Il reste toutefois très discret sur les fragrances qu’il dégage, laissant seulement celles qui le serrent de près découvrir son odeur.
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Histoire -
Si on voulait dessiner une ligne directrice dans la vie de Satang, le choix était aisé. La seule passion qui l’animait depuis qu’il était en âge de manger était son obsession pour les sucreries. Chocolats, bonbons durs, bonbons mous, gâteaux, tartes, sucettes, caramels, pralines, nougats, sucre d’orge, guimauves; tout ce qui contenait une forte teneur en sucre avait toujours raison de lui. Ses préférés ont toujours été les bonbons durs, plus particulièrement ceux à la menthe, qu’il pouvait chiper et engouffrer dans les magasins sans que personne ne s’en aperçoive.
Trop vieux trop jeune, Satang se retrouva à la rue à l’aube de ses 12 ans. D’une certaine façon, quitter une mère absente qui vendait son corps pour vivre, et un père qui semblait avoir des pelles à la place des mains, ce n’était pas la finale la plus dramatique à la quelle on aurait pu s’attendre. Il se retrouva dans une maison pour jeune à la rue et continua tant bien que mal ses études. Il était bon élève, et sérieux. Il travaillait extrêmement fort pour sortir du créneau social dans lequel il était né.
De l’autre côté, son enfance volée revint de plus en plus à la surface tandis qu’il s’éloignait de sa jeunesse. Il semblait vivre ses pulsions d’enfant plusieurs années plus tard, jouant avec les plus jeunes que lui. Il n’était pas détaché du monde des adultes, mais il était apparent qu’un monde sucré et enfantin lui aurait plu jusqu’à sa mort. Dans le monde réel, Satang était un adulte. Candy pouvait bien continuer le rêve.
Le club fut à la fois une révélation et une énorme source de soulagement pour Satang. Tout d’abord, c’était un endroit où on l’encourageait à entretenir une fausse identité, mandat qu’il s’exerçait à remplir de son mieux, et qui lui permettait de faire la paix avec l’enfant qu’il n’avait pas vraiment eu la chance d’être. Le surnom était un clin d’oeil à sa dent très sucrée, même s’il s’était assagi avec le temps - il avait adopté un régime alimentaire végétalien très strict depuis qu’il avait eu l’âge de vivre seul. Ce nouveau travail était aussi une source de revenu non négligeable - soyons francs, Candy récoltait des petits fortunes à chaque soir.
À l’école, il se tenait tranquille, considérant que ses études, compte tenu de tout ce qu’il avait sacrifié pour elles, était le plus important dans sa vie. Les filles l’approchaient souvent mais il était inaccessible - et très, très gay, au fond. Il y avait une rumeur selon laquelle Satang se serait tapé un de ses collègues de classe, mais bien entendu personne ne pouvait confirmer. En son fort intérieur, Satang était confortable avec lui-même. Son job, ça le détendait et il s’y amusait, rien de plus.