Before the Dawn
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 Park Hwang Hon | Shinbi

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AuteurMessage
Park Hwang Hon | Shinbi
Mysterious HostPark Hwang Hon | Shinbi

Age : 31

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MessageSujet: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeDim 22 Mai - 17:06



Park Hwang Hon | Shinbi



Dénomination

Nom - Park
Prénom - Hwang Hon
Surnom - Shinbi
Origine

Âge - 19 ans
Anniversaire - 5 mai
Origine - Séoul, Corée du Sud
Occupation - Host au BTD


Park Hwang Hon | Shinbi Spacer-2
Fiche santé

Taille - 1m78
Poids - 65kg
Groupe sanguin - B
Sexe -Masculin
Orientation - Hétérosexuel
Maladie(s) - /
Opinions personnelles

Prostitution - Indifférent, mais s'il avait à choisir un côté, il serait contre
Drogue - Ne prend pas de drogues
Alcool - Boit souvent, mais n'est pas alcoolique
Tabac - Fume régulièrement
Park Hwang Hon | Shinbi Spacer-2
Vie


Personnalité -
Malgré ce que plusieurs personnes de sa famille appelle « un air d’ange », Park Hwang Hon est plutôt un petit démon. Enfant, il ne cessait de jouer des tours ou de faire le con à l’école en compagnie de Min Woo, même si celui-ci n’aimait pas particulièrement son attitude (il faut savoir que c’est Min Woo qui recevait les sanctions). Il a changé depuis, mais pas tout à fait.

Hwang Hon est une personne relativement sérieuse. Il ne pleure pas, ou presque pas. Il est capable de rire avec ses amis, mais il n’est pas une personne qui va exploser de rire à quelconque blague que quelqu’un va faire. Relativement calme, Hwang Hon est toutefois particulièrement impatient. Si quelqu’un vient l’énerver, cette personne va le savoir rapidement. Il peut ainsi passer de calme et posé à fâché et énervé assez rapidement.

Hwang Hon déteste toute personne hypocrite ou condescendante. C’est relativement ironique, puisqu’il admet l’être lui aussi. Toutefois, Hwang Hon aimerait changer cet aspect de lui, et exècre toute personne qui agit de la sorte parce qu’il se voit en ces personnes. Puis, l’envie de les plaquer contre un mur de brique et leur frotter le visage dessus lui vient, mais il sait se retenir. De plus, Hwang Hon déteste les homophobes ou autres personnes discriminatoires, bien qu’il ne soit pas homosexuel lui-même. Il considère juste que tout le monde a le droit à l’égalité. Hwang Hon a, en quelque sorte, une mentalité totalement contraire à celle de son père, qui est beaucoup plus conservateur et porte une importance particulière aux valeurs de l’argent et de la famille.

Physique -
Du haut de ses 1.78 mètres et arborant une carrure modérément musclée pour 65 kilogrammes, Park Hwang Hon ne passe évidemment pas aperçu. Il a les cheveux naturellement noirs, mais affectionne particulièrement la teinture châtaine. De cette façon, il peut préserver un certain anonymat sur son identité réelle. Il a les deux oreilles percées au lobe, et il porte souvent des boucles d’oreilles noires en forme de petite pyramide. La forme de son visage oscille entre le carré et l’ovale ; lui donnant des traits doux et délicats tout en pouvant avoir l’air sérieux et peut-être pour certain un peu effrayant.

Ses yeux sont bruns foncés, couleur que Hwang Hon n’aime pas particulièrement. Il va parfois porter des verres de contact de couleur noisette pour pâlir la couleur de ses yeux. De plus, Hwang Hon n’a pas une très bonne vision : il porte des lunettes depuis son jeune âge mais les a vite troqués pour des verres de contact, les lunettes étant trop encombrantes pour lui. Lorsqu’il porte des lunettes, par contre, celles-ci sont noires, d’une forme rappelant un carré.

Hwang Hon porte normalement des vêtements amples et un peu plus sport pendant le jour : des jeans foncés, des souliers rappelant ceux des danseurs, des t-shirts à imprimés et un coton ouaté. Toutefois, lorsqu’il est host au BTD, il va porter un complet tout en ayant un look décontracté : il portera très rarement la cravate ou le nœud papillon, n’attachera pas son veston au complet et va porter son pantalon un peu plus bas que la normale, sans risque de les perdre bien entendu.


Park Hwang Hon | Shinbi Spacer-2
Hors-jeu

Personnage sur l'avatar - Simon Park (Dalmatian)
Code de validation - //
Comment êtes-vous arrivé parmi nous? - I'M THE CO-FOUNDER LOLOL u_u



Dernière édition par Park Hwang Hon | Shinbi le Ven 8 Juin - 16:52, édité 7 fois
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Park Hwang Hon | Shinbi
Mysterious HostPark Hwang Hon | Shinbi

Age : 31

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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeDim 22 Mai - 17:08

Vie


Histoire

« Qu’est-ce que vous me voulez… »

La pénombre. Une petite salle, sombre, froide, sans autre issue que cette trappe au plafond d’où on m’a jeté. Le reste du décor... j’en sais rien. Tout est flou, tout bouge autour de moi...

« ... argent ... to ... tes su ... te ... before .... d...w… tu sais... »

Les voix des hommes masqués sont distantes, déchirées... il n’y a que la mienne qui semble réelle, malgré l’écho qui l’accompagne. Une multitude de sons normalement non-existants ou plutôt extrêmement faibles sonnent comme une explosion à mes oreilles. Le son de ma respiration saccadée, le son de mon cœur qui bats irrégulièrement, de plus en plus rapidement... ou encore, le son des gouttes provenant du plafond ainsi que leur écho. Tous ces sons si subtils pourtant si forts à mon oreille...

« Laissez-moi tranquille!!! »

Une vive douleur. C’est tout ce que j’ai pu ressentir à ce moment. Le noir qui était prédominant dans mon champ de vision s’estompa peu à peu pour laisser place à une couleur rouge écarlate. Ma tête bascula sur le côté, la teinte noire/grise revint peu à peu, mélangée à ce qui me semblait être un rond rouge. Du sang, probablement...

La vive douleur venait, puis repartait, suivant un rythme horriblement constant; pendant que ma tête basculait d’un côté à l’autre. Mes poumons laissèrent s’échapper un cri de douleur. Un seul. Un cri perçant, vif, accompagnant la douleur du énième coup que je recevais.

« Donne-nous ... l’argent ... ! »

Les voix des hommes masqués devenaient de plus en plus fortes, tout comme la mienne. L’écho était là, mais se répétait sans cesse, de plus en plus fort...

« L’argent... l’argent... l’argent! L’ARGENT!!!! »

« AAARGH! »

Mes bras réussirent par un flot de testostérone à briser les liens qui les retenaient prisonniers à cette table, pour permettre à mes mains de se plaquer contre mes oreilles, dans l’espoir de filtrer ces horribles bruits qui déchiraient mes tympans. Par le fait même, le haut de mon corps se redressa, et je me retrouvai rapidement en position assise. Je n’avais aucune emprise sur mon corps. Normalement, le cerveau dicte au corps ce qu’il doit faire; dans ce cas-ci, il agissait par lui-même.

« Retenez-le! Il ne doit pas s’enfuir! »

Quelques secondes plus tard, j’étais debout. Je cherchais une issue autre que la trappe du plafond. Enfin, mes YEUX cherchaient une issue. Ils scrutèrent la pièce, et en un seul balayage visuel rapide trouvèrent une porte dans un coin de la pièce. Une petite porte en bois, tapissée dans l’ombre. Et une autre dizaine de seconde plus tard, j’étais déjà hors de cette minuscule prison, en train de courir plus rapidement que je ne l’aie jamais fait dans ma vie.
J’observai la pièce où je me trouvais à présent. Un appartement de couleurs neutres, propre, sans apparences d’un quelconque propriétaire. L’appartement de Min Woo. Les bruits ambiants n’existaient plus. Seuls les battements de mon cœur et ma respiration saccadée trouvaient un chemin vers mes oreilles. Je voyais flou, j’essayais de trouver quelconque signe de vie. Puis, je trouvai : une tête blonde couchée dans le lit, étrangement teinté de rouge.
« Min Woo? »
Aucune réponse. Ma propre voix me semblait lointaine, elle résonnait comme un écho dans ma tête. En m’approchant de lui, j’ai découvert la source de la teinte de rouge de ses draps habituellement blancs. Du sang. SON sang. Min Woo était mort. Panique soudaine. Je recule en regardant mes mains pleines de sang. Quelques larmes obstruent encore plus ma vision. L’argent...
Ils savent où est l’argent!!!!
En titubant, je courrai vers l’emplacement de l’argent. Soulève le divan. Enlève le tapis. Défait la planche. Le coffre-fort était ouvert. Ils avaient prit l’argent! Ils ont prit l’argent, ils ont prit la vie de Min Woo, et veulent prendre la mienne. J’entendis leurs pas derrière moi. Les bruits ambiants devenaient de plus en plus fort. J’ai replacé le tout le plus rapidement possible, et je me suis levé. Malaise soudain. Je me suis effondré sur mes genoux, mais relevé tout aussi rapidement pour me remettre à courir.

« Rattrapez-le... rattrapez-le... RATTRAPEZ-LE..... »

Tac tac tac... les bruits de mes pas et de ceux de mes détrousseurs derrière moi résonnaient dans ma tête...
Boom boom... mon cœur qui battait en accéléré...
L’ensemble des bruits ambiants au volume amplifié me donnait une horrible migraine. Mon corps arrêta d’obéir; mes jambes ralentirent, et je pus contrôler mes mains pour les plaquer à nouveau contre mes oreilles. Je m’effondrai sur mes genoux, criant une nouvelle fois, tandis que les pas se rapprochaient, de plus en plus, résonnant dans ma tête...

Ce fut suffisant pour me tirer hors de mon cauchemar.

-------------------------

PART 1 – SWEET DREAMS
« Mais ce ne sont que des rêves... n’est-ce pas? »

Je fais des rêves étranges ces temps-ci... dont celui que je viens de faire. En résumé, on m’a kidnappé et enfermé dans une salle noire. J’étais allongé sur une table et mes bras étaient attachés à l’aide de cordes. De mon point de vue, je ne pouvais voir qu’une trappe au plafond, mais il y avait également une porte à ma droite, au fond complètement, dans le coin de la pièce. Elle était cachée dans l’ombre. Je crois qu’ils voulaient mon argent, mais je refusais de leur donner, et ils me battaient. Ils voulaient me tuer pour mon argent...

De l’argent? Oui, j’en ai. J’en ai même beaucoup. Mes parents sont horriblement riches; mon père ne voudrait jamais me donner un seul won pour mes études ou pour m’aider à vivre, mais ma mère a un cœur, au moins. Elle me donne une somme considérable à chaque mois. Une partie de cette somme m’aide à payer mon loyer, les études que je suis supposé faire (non, je ne suis plus aux études) ainsi que tout ce qu’il me faut pour vivre aisément. L’autre partie sert à autre chose, évidemment. C’est probablement cette autre partie que ceux dans mon rêve voulaient me voler.

Mais sans cette « autre partie », le Before The Dawn n’existerait pas, vous savez? Haha...

Les criminels dans mon rêve ont sans doute su qui était celui qui fournissait l’argent au propriétaire du host club, ils l’ont retracé, puis kidnappé et soudoyé. Mais enfin, ça n’a pas marché, il s’est enfuit par la porte dans le fond de la pièce, à droite, avant qu’ils prennent quoi que ce soit... avant qu’ils ME prennent quoi que ce soit.

Mais ce n’est qu’un rêve... un simple cauchemar qui illustre peut-être une de mes peurs. Qu’est-ce qui se passerait si quelqu’un découvrait que j’étais riche? Enfin...

J’avais simplement besoin d’en parler à quelqu’un, tu vois… alors je t’en parle, même si tu n’es pas une personne réelle. Un ordinateur… parce qu’écrire tout ça à la main, dans un cahier ou un paquet de feuilles, c’est long. Au moins, en me confiant à toi, je sais que je n’ai rien à craindre. Aucun risque que tu ailles tout révéler à quelqu’un d’autre, ou encore que tu ris de moi parce que c’est pathétique.

Et moi, qui je suis? Je m’appelle Park Hwang Hon. Mon nom de famille, Park, est l’un de ceux les plus communs dans toute la Corée; en fait je crois que c’est exactement le 3eme plus commun, derrière les Kim et les Lee. Toutefois, mon nom est rare. Mes parents ont décidé de m’appeler Hwang Hon parce que ce mot veut dire « Crépuscule ». En fait, je suis né au coucher du soleil le 5 mai 1992, à exactement 21h17. Je suis le seul héritier de la famille Park... eh oui, parmi les 5 enfants de mes grands-parents, seulement l’un d’entre eux a lui-même eu un enfant.

La famille Park est une famille relativement riche. En effet, mon grand-père était le propriétaire d’une entreprise qui lui rapportait beaucoup d’argent. À sa mort, en 2007, c’est le plus aîné des fils qui en hérita, même si ma tante est la plus vieille. Mon père est le troisième enfant, donc je suppose qu’il a reçu une bonne somme d’argent, tout comme ma tante. Le quatrième enfant n’a rien reçu pour la simple et unique raison qu’il s’est suicidé en 1985, lorsqu’il avait 15 ans. Il s’est jeté en bas du pont de Seongsan, si je me souviens bien. Et pour le plus jeune.... en fait, je crois qu’il n’a rien reçu non plus. Park Sae Byeog n’était pas très aimé dans sa famille, spécialement par mon père. Mais maintenant, Sae Byeog est le propriétaire du Before The Dawn et il est riche, lui aussi. Justement, son nom veut dire « Aube ». Parfois, je me demande si mon père ne m’a pas nommé ainsi pour faire l’inverse de Sae Byeog, comme il le déteste. Mais bon, ce n’est qu’une question futile et sans réponse.

Bref…

Je me demande si tous mes rêves sont plus qu’un simple reflet de mes peurs. Peut-être que ce sont des rêves prémonitoires? Ils me semblaient trop vrai… les sensations, les bruits, les odeurs… Cela me semblait trop réel. Ç’en est presque effrayant, en fait.

Mais ce ne sont que des rêves, n’est-ce pas?

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PART 2 – NEW FRIENDSHIP
« J’ai été déçu de ne pas avoir mon verre de lait, ce jour-là. »

On ne choisit pas la famille dans laquelle on nait. Si ça avait été le cas, j’aurais probablement voulu être dans une famille un peu plus normale. Malgré tout, grandir dans une famille de riche m’a apporté un allié indispensable. Un frère, en quelque sorte. Cette personne s’appelle Kang Min Woo. En fait, être riche a ses avantages. Mon père a engagé une famille de serviteurs, la famille Kang, et l’un de leur fils s’est avéré avoir le même âge que moi. Ils ont décidé qu’il allait être mon serviteur pour la vie : nous avons grandit ensemble, fait des conneries ensemble… nous avons tout fait ensemble. Pour ma famille, Min Woo n’est que le simple serviteur de Hwang Hon et il en sera toujours ainsi. Mais pour moi…

« Hwangie ? Viens-ici… »

Nous nous connaissons depuis que nous avons que quelques mois… six mois, plus exactement. Enfin, si mes souvenirs sont exacts. C’est à mes deux ans, lorsque je fus suffisamment autonome pour comprendre qu’il n’était pas mon frère, que ma mère me parla plus en profondeur du rôle de Min Woo dans ma vie.

« Tu sais, Min Woo ? Il va être ton serviteur. »
- Pour combien de temps ? C’est un nouveau jeu ?
- Pour tout le temps, Hwangie. Et non, ce n’est pas un jeu.
- OUAH ! »

Hwangie court vers Min Woo et s’arrête devant son visage. Hwangie regarde Min Woo d’un air malicieux.

« Va me chercher un verre de lait. »

D’un air piteux, Min Woo part vers la cuisine alors que Hwangie a un sourire fendant aux lèvres. Puis, un fracas. Min Woo a brisé le verre de lait. Min Woo était nerveux, il tremblait et avait les mains moites. Le verre de lait a glissé.

« MAMAN !! MIN WOO A BRISÉ MON VERRE DE LAIT ! »

Dans ma jeunesse, c’est-à-dire jusqu’à l’âge d’environ 5 ans, j’ai été vraiment dur avec Min Woo. Parfois, je me plaisais à briser quelque chose et accuser Min Woo. Même si mes parents savaient que c’était moi qui avait fait une connerie, le blâme allait à mon serviteur : supposément trop incompétent pour s’assurer que je ne fasse pas de bêtises. Ce n’était pas de ma faute si j’avais arraché les rideaux en dentelles de la salle de bain. C’était la faute à Min Woo parce qu’il ne m’avait pas empêché de le faire.

Parfois, je repense à tout cela et j’ai envie de pleurer. À trois ou quatre ans, on ne se rend pas compte du tord que nous sommes capable de faire à une personne. J’admire Min Woo pour son dévouement incessant envers moi. Je n’ose pas dire « constant » parce que j’ai l’impression que plus le temps avance, plus il est dévoué. Mais quand même, il faut que j’avoue : J’ai été déçu de ne pas avoir mon verre de lait, ce jour-là.

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PART 3 – DAWN AND DUSK
« Sae Byeog… ce nom est resté à jamais gravé dans ma mémoire. »

« Mi Cha ! Emmène ton fils, c’est à son tour. »

Min Woo ne nous suivait pas jusque dans les studios de photo. Non, il y avait des stylistes, et des maquilleuses, et autres membres du staff des studios qui étaient là pour s’occuper de nous. Les serviteurs Kang n’auraient de toute façon pas eu le droit de mettre le pied dans le studio, n’étant pas des sujets de photographie. Je ne dirais pas « l’élite », puisque ça serait très péjoratif à leur égard. Enfin. La styliste était encore occupée avec moi, elle prit donc la parole avant que ma mère vienne me chercher.

« Il n’est pas prêt encore, on arrive pas à lui trouver des vêtements à sa taille !
- Dépêchez-vous bordel j’ai un horaire à respecter moi !
- Hwang Hon, pourquoi tu es aussi petit ?
- Mollayo …
- HA ! Je crois que celui-ci va te faire… »

La styliste s’affaira à me mettre les vêtements qu’elle avait trouvé qui me faisaient peut-être, cette fois-ci. Comble du bonheur, c’était les vêtements qui me faisaient le mieux jusqu’à date. C’était amplement suffisant pour aller sous les projecteurs.

« VOUS AVEZ BIENTÔT FINI ?!
- Il est prêt, il y va… Vas-y Hwang Hon, c’est à ton tour.
- Arasseo. »

Je marchais d’un pas assuré vers le studio de photo, me positionnant proche de ma mère. Elle était relativement connue : mannequin pour divers magasines populaires, relativement riche… Elle faisait sans cesse la première page de plusieurs magasines à potins, et aujourd’hui c’était à mon tour. Ma mère avait décidé de m’emmener avec elle à son travail, et les photographes m’avaient trouvé assez photogénique et beau pour que je valle la peine d’être en première page de l’édition de la semaine prochaine. Habillé un peu plus mieux que d’habitude, un peu trop maquillé pour mon âge, je prenais la pose d’une façon professionnelle aux côtés de ma mère, une habituée du domaine. J’entendais le photographe parler d’un titre idéal pour l’article de la revue : « Park Mi Cha et son adorable garçon : une famille de vedette ? » ou autres variantes semblables. Adorable ? Oui, j’avais l’air d’une poupée sous cette couche épaisse de fond de teint et de fard à joue. J’étais adorable, en effet.

Et j’allais sans doute avoir l’air encore plus agréable avec les modifications numériques qu’ils allaient faire. En 1997, la technologie était suffisamment avancée pour que l’on soit capable de retoucher (non sans difficulté) des photographies. Park Mi Cha et son adorable garçon maquillé et photoshoppé.

Quelques jours plus tard, alors que j’étais dans mon lit en train de jouer avec le magasine où j’apparaissais en compagnie de Min Woo (jouer ici veut bien évidemment dire gribouiller par dessus les photos), j’entendu ma mère parler au haut-parleur qui reliait le penthouse à l’extérieur.

« Qu’est-ce que tu veux ?
- Discuter. Juste discuter. »

Bien entendu, je ne savais pas à qui ma mère parlait, ni comment elle faisait pour lui parler. Mais j’ai entendu l’ascenseur arriver à notre étage, et quelqu’un entrer.

« Attends-moi là, je vais voir c’est quoi.
- Hwang Hon, c’est pas une bonne idée…
- Laisse-moi faire ! »

Je me suis pointé dans la cuisine où ma mère parlait avec un homme que je ne connaissais pas. Mais lui, il semblait me connaître.

« Retourne dans ta chambre Hwang Hon.
- Qui est le père ?
- Qu’est-ce que tu dis Sae Byeog…
- Est-ce que c’est le mien ?
- Non ! Bien sûr que non… »

Je m’étais caché derrière le mur, écoutant quand même la conversation sans que ma mère sache que j’étais là. Je n’étais pas assez lourd pour faire de bruit quand je marchais. Je pouvais retourner à ma chambre quand je voulais sans qu’elle sache que j’avais écouté. Je tremblais comme une feuille. Ma mère était fâchée, et l’homme me faisait peur.

« Vous avez fait des tests ?
- Sors d’ici.
- Est-ce que tu es sûre que c’est le sien !
- Dégage !
- EST-CE QUE C’EST MON FILS !
- FOUS LE CAMP SAE BYEOG ! »

Je me mis à pleurer un peu. Silencieusement. L’homme, Sae Byeog ; il venait de partir. Je partis en vitesse dans ma chambre sans trop faire de bruits, et je me suis caché dans mon lit. Min Woo dormait déjà. Je me suis donc couché, en sanglotant silencieusement, et en hoquetant de temps en temps. Sae Byeog… ce nom est resté à jamais gravé dans ma mémoire.

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PART 4 – SCARY MONSTERS AND NICE SPRITES
« Peut-être qu’au fond, ça me faisait vraiment quelque chose. »

Ma mère a eu peur. Elle avait assez d’argent pour déménager dans une grosse maison : un manoir où plusieurs membres de la famille Kang pouvaient loger, nous compris. Ainsi, au lieu que les serviteurs vivent dans un appartement à part, ils vivraient avec nous. Ça arrangeait tout le monde : c’est plus simple pour la famille Kang, mon père adorait l’idée d’avoir son propre manoir, et ma mère se sentait en sécurité. Évidemment, Sae Byeog n’eu jamais l’adresse. Le déménagement fut quelque peu un choc pour tout le monde, plus particulièrement moi et Min Woo, qui avaient environ cinq ou six ans à ce moment. C’est par après, quelques années plus tard, que je fis la connaissance d’une des aînées de Min Woo.

Ki Jung Li. Cette femme horrible qui s’amusait à torturer et effrayer Min Woo. Enfin… plusieurs aînés venaient faire l’éducation de domestique à Min Woo pour qu’il soit le plus parfait possible pour moi : se tenir droit, ne pas se chamailler avec moi, ne pas grimper aux arbres… les aînés lui répétaient sans cesse qu’être serviteur est un honneur et un travail noble, et qu’il faut être fier de servir une famille aisée. Mais elle… Ki Jung Li. Elle était méchante avec Min Woo. Elle lui tirait les cheveux, elle lui donnait des coups de règles à chaque petite erreur qu’il faisait. Ou à chaque connerie que je faisais.

Un jour, je l’ai entendu murmurer alors qu’il marchait piteusement dans le corridor de ma chambre. « Je vais être puni pour ses mauvais mots, ses mauvaises actions, sa mauvaise tenue, sa mauvaise image » … À un si jeune âge, je ne trouvais pas cela très dramatique. Bien sûr, ce n’était pas moi qui recevait les coups, alors qu’est-ce que j’avais à en faire? Mais parfois… j’espionnais les conversations plutôt violentes que Ki Jung Li et Min Woo avaient ensemble. Peut-être qu’au fond, ça me faisait vraiment quelque chose.

« Il n’est pas ton frère! Ne pense jamais que tu auras son rang! Tu es son protecteur, son serviteur. Tu as bien compris? Il veut quelque chose, c’est à toi de t’occuper que le message passe et que tout arrive dans les temps et comme convenu. Si tu te tiens mal, les gens de l’extérieur diront que c’est de la faute de ton maître. Si ton maître se tient mal, tu dois être celui qui s’excuse pour ses mauvais dires, pour son drôle d’humour, TOUT TOUT TOUT! Tu n’as pas le droit de le laisser prendre le blâme pour ce qui au final sera la mauvaise image que tu auras donné de lui! Et cette de l’appeler Hwang Hon! »

Ses paroles me faisaient un peu mal. Je détestais qu’il m’appelle « maître » ou tout autre terme poli qu’un serviteur adresse à son supérieur. Et selon moi, Min Woo était déjà un peu comme mon frère. Je me suis enfuis rapidement de l’endroit où j’étais pour ensuite me diriger vers ma chambre. Je voyais Min Woo passer devant ma porte, en boitant, les mains pleines de sang. Parfois, il venait me voir pour pleurer dans mes bras.

« C’est qu’une grosse salope ton aînée, écoute-la pas. Elle veut juste te décourager. Grosse merde moisie en décomposition! »

Il ne fallait pas que personne me prenne à traiter l’aînée de la sorte, sinon Min Woo était bon pour l’abattoir. Heureusement, je ne me suis jamais fait prendre. Et parfois, je retrouvais Min Woo caché sous mon lit. Le voir de la sorte me faisait mal. De plus en plus je grandissais, de plus en plus je considérais Min Woo comme un frère et un ami plutôt qu’une personne à mon service, même si c’était son travail.

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PART 5 - PARTY HARD
« Mais on s'en fout. On s'amusait, on rigolait. »

« Hwangie! Prépare-toi! »

À 14 ans, on commence à détester les surnoms enfantins que notre mère nous donne dès l’âge de 3 jours. Den lui jetant un regard meurtrier, j’allai à ma chambre avec Min Woo pour me préparer. Il faut croire que j’avais passé une des journées les plus merdiques de ma vie. Étudier, étudier, étudier; alors que tout le monde faisait je ne sais pas trop quoi. Ils devaient être en train de préparer le bal familial, mais probablement qu’ils s’empiffraient aussi. Et moi je n’avais rien mangé à part un petit déjeuné peu copieux et deux gros paquets de croustilles que j’ai volé du garde-manger la veille.

Min Woo, toujours aussi fidèle, m’avait préparé des vêtements chics pour la soirée. En soupirant, je fermai la porte de ma chambre et commençai à m’habiller. Puis, j’ai eu une idée de génie. Comment rendre une soirée emmerdante en une soirée de fou? Avec un sourire malin aux lèvres, j’ai sauté sur Min Woo pour lui raconter mes plans.

« Alors on devrait aller se cacher sur le toit et lancer quelque chose sur les invités... Genre des œufs! Ou de la farine et du lait! Ou les trois!!! »

Min Woo me regardait d’un air désespéré. Évidemment, il ne voulait pas être mêlé à mes conneries parce que c’est lui qui allait avoir la claque à la fin de la soirée. Il semblait de plus en plus mal à l’aise à chaque fois que j’ajoutais une connerie à faire dans ma liste.

« On pourrait aussi s’éclipser et aller s’amuser en arrière de la maison…
- Non, il ne faut pas! Et ta promesse de rester calme durant quelques temps et de ne pas faire de bêtises?
- Ah voyons! Elle ne sera pas là ton ainée! Et ça fait tellement longtemps que nous nous ne sommes pas amusés!
- Je sais que ça fait longtemps… mais je crois bon de rester sage encore pour un moment, surtout durant cette fête… fait ça demain quand tout le monde va être parti!
- Ça ne serait plus autant amusant s’il n’y a plus personne pour voir ça!
- Maître Hwang Hon!
- Bon d’accord, d’accord… Demain…

Je n’ai pas adressé un seul mot à Min Woo jusqu’à ce qu’on ait fini de se changer. J’ai retiré le pyjama que j’ai porté toute la journée et je suis allé prendre une douche pour me rafraîchir les idées. Ensuite, une camisole, des pantalons noirs, une chemise blanche et un veston noir. J’essayais le plus possible de porter mon kit d’une façon la plus décontractée possible. Puis, j’ai regardé avec dégoût la cravate que ma mère tenait absolument que je porte. Comment on pouvait être confortable avec ce genre de truc autour du cou? Avec un soupir, je suis sorti de la chambre avec mon serviteur qui était habillé presque pareil comme moi, mais en moins décontracté, évidemment.

Mes parents avaient un peu honte de mon habillement, et de mes cheveux stylisés un peu en fauxhawk. Évidemment, c’est Min Woo qui a reçu les réprimandes. « Pourquoi n’est-il pas habillé convenablement?! » ou autres sermons du genre. Cette soirée fut donc merdique presque du début à la fin. Min Woo faisait le clown pour me remonter le moral mais il avait plus l’air con qu’autre chose…

« Arrête tu me fais honte. »

J’ai donc décidé d’aller m’asseoir à une table déserte pour avoir la paix. Min Woo étant parti saluer des gens et papoter avec d’autres personnes qui me semblaient sans intérêt, je devais trouver une façon de me changer les idées. « On devrait aller se cacher sur le toit... » non. « On pourrait aussi s’éclipser… » s’éclipser? Il y avait un endroit idéal pour s’enfuir près du stationnement. En m’assurant que personne ne me regardait, je me suis levé pour me diriger tranquillement vers les voitures, puis je me mis à courir. Sauter par dessus les capots. Libre dans la rue. En me retournant, j’ai vu qu’un certain Min Woo m’avait vu partir et tentait de me rattraper. J’avais arrêté de courir alors… lorsqu’il fut à ma hauteur, nous avons commencé à nous battre. Rien de bien méchant, juste une bagarre entre amis. À un certain point, nous sommes tombé au sol. Nos habits étaient totalement froissés et poussiéreux, maintenant. Mais on s’en fout. On s’amusait, on rigolait.

« Je t’avais dit que ça allait être marrant! »

Je me suis levé et je me suis remis à courir, Min Woo derrière moi. Après je ne sais trop combien de temps, nous étions sur la grande route passante. Il fallait traverser, et les voitures n’allaient pas s’arrêter pour nous. Témérairement… j’ai décidé de traverser. Courir entre les voitures. J’aurais pu me faire tuer, tout comme Min Woo qui me suivait pour ne pas me perdre de vue. J’aurais pu NOUS tuer, tout les deux.

« BEEEP BEEP BEEP BEEP »

Les voitures klaxonnaient à l’unisson pour nous dire de dégager de la grande route. Nous étions presque rendu au bout! Je me suis retourné vers Min Woo pour lui faire signe de se dépêcher. Puis, une lumière jaillit près de moi. La sirène d’un camion. J’ai senti des mains me pousser violemment sur le côté, puis un cri de douleur et des freins. Je m’étais caché la tête en tombant au sol, de peur de me faire tuer. C’est en regardant vers la route que je vis que Min Woo n’était plus là. Une traînée de sang le remplaçait.

« …Min Woo… MIN WOO!!! »

Je me mis à courir le plus rapidement que je pouvais derrière le camion en criant son nom pour qu’il sache que je le suivais et que j’allais l’aider. J’étais à bout de souffle, mes larmes obstruaient ma vision, mais je n’allais pas abandonner Min Woo. Mon serviteur, mon ami… mon frère.

Le camion s’était arrêté à la première sortie qu’il avait pu rejoindre, puisque c’était impossible pour lui de s’arrêter sur l’autoroute. J’ai finalement réussi à rattraper le camion au moment ou une équipe médicale s’acharnaient à sortir Min Woo de sous le camion. Il s’évanouit quelques secondes après mon arrivée sur les lieux. Deux personnes de l’équipe médicale se dirigèrent vers moi pour m’aider. J’étais en état de choc et en hyperventilation.

« Est-ce qu’il va bien?!? Est-ce qu’il va survivre? EST-CE QU’IL VA S’EN SORTIR ?!?!
- Calmez-vous, il ne mourra pas…
- MIN WOO!!!!! »

Ils m’ont emmené en ambulance aussi. Je crois qu’ils m’ont administré des calmants, et un médecin s’assurait que mon état mental allait bien. Ils me renvoyèrent chez moi le lendemain matin. Évidemment… la colère de mon père était sans limite, et l’inquiétude de ma mère bien plus grande. Je n’entendais pas les sermons qu’il me faisait, je n’entendais pas ma mère pleurer. J’étais dans une sorte de transe. Mon père me traîna vers ma chambre, il me jeta sur mon lit et continua à me crier des insultes par la tête. À cet instant, je me suis évanoui pour me réveiller deux jours plus tard.

« Min Woo? »

À mon réveil, je cherchais mon serviteur du regard. Il n’était pas dans ma chambre, visiblement. Mes vêtements de la journée, habituellement sur ma table de chevet bien pliés, n’y étaient pas. Min Woo n’était donc pas dans la maison du tout. Pendant tout le temps que Min Woo est resté à l’hôpital, c’est-à-dire un mois, j’ai donc du tout faire moi-même. On peut croire que je suis en train de vivre un caprice d’enfant gâté, mais il faut croire que le temps d’adaptation peut paraitre un peu long et difficile. Quand tu es habitué à ce que quelqu’un fasse ton déjeuner et que tu dois apprendre à cuisiner par toi-même, ce n’est jamais évident. Bien entendu, j’ai eu un peu d’aide d’un autre serviteur, qui m’a montré comment bien cuire les œufs, le jambon, les pâtes, les légumes, et tout le reste. L’absence de Min Woo m’a été un peu profitable sur le point de l’autonomie.

Tous les soirs, je faisais le même cauchemar. Je revoyais la scène avec le camion et Min Woo qui restait prit en dessous. Il y avait parfois quelques variantes, comme la quantité de camion, ou même parfois le nombre de victimes. Par contre, il mourrait tout le temps dans mon cauchemar. À chaque fois, je me réveillais en sursaut, en sueurs et en larmes. « Je ne pleure jamais », que je disais. C’est probablement la seule fois que j’ai autant pleuré de ma vie.

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PART 6 - BAD GUY GONE GOOD
« Nous étions rendu complices, un peu comme deux frères jumeaux. »

J’avais entendu dire que Min Woo n’allait jamais revenir. Je savais que c’était de ma faute. Je n’aurais jamais du le traîner aussi loin… mais il est revenu quand même. Je ne sais pas trop par quel miracle, mais un matin, à mon réveil… il était là. J’ai sauté de mon lit et je l’ai serré fort dans mes bras.

« Connard, ne me fait plus jamais ça! »

J’étais sur le point de pleurer mais cette fois-ci de joie. Min Woo ne s’en est toutefois jamais rendu compte (heureusement, de quoi j’aurais eu l’air... ) et la vie reprit son cours normal. Je me sentais un peu coupable de laisser Min Woo tout faire à ma place donc souvent je l’aidais, même s’il était contre l’idée. Il y a eu plusieurs autres rencontres familiales : dans une seule d’entres elles, j’ai fait le con. Bon ce n’était pas aussi poussé que la dernière fois. J’ai poussé Min Woo dans la piscine en riant, et il m’a entraîné avec lui dans l’eau. On arrosait quelques passants familiaux aussi. Ça nous a valu à tous les deux une grosse punition.

Nous étions rendu complices, un peu comme deux frères jumeaux. Notre relation n’avait plus rien d’une relation maître/serviteur, même si Min Woo devait penser de la sorte. C’est pour cette raison que je l’aide, et que je prends position pour mes conneries. « C’était mon idée, ne le disputez pas s’il vous plait » ou toutes autres formulations possibles. Mais pour ne pas me faire gronder trop souvent, je me tenais tranquille. Bien entendu, ce n’était pas la seule raison : je repensais sans cesse à l’accident et j’avais peur qu’une situation semblable se reproduise.

Mes bulletins scolaires affichaient de meilleurs résultats au niveau du comportement. « C’est une personne tranquille », « Excellent comportement », « Quelques écarts de conduites mineurs ». Apparemment, mes notes se sont également améliorées. J’étais déjà bon à l’école, mais mes professeurs disent que je suis encore meilleur. Je ne sais pas si c’est des conneries qu’ils disent pour mettre l’accent sur mon nouveau comportement et ses conséquences positives, ou bien s’ils disent vraiment la vérité. Mes parents étaient bien entendu fiers de moi. C’est avec un bon comportement et des bonnes notes que j’allais me rendre loin et que j’allais réussir dans mon domaine d’étude. Domaine d’étude qui allait probablement être relié à l’économie ou la business… mais bien que j’étais plus tranquille, il n’était pas question que mes parents décident pour moi.

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PART 7 - DREAMS OF FREEDOM
« Peut-être que je me sauvais moi-même. »

Aujourd’hui, c’était l’examen de sport à l’école. Tout le monde de mon année devait courir pendant quelques kilomètres à l’extérieur. Mon école a eu l’autorisation d’utiliser une voie de la grande route qui passait à proximité de chez moi pour cette course, afin d’avoir un trajet parfait. Oui oui, la même grande route que l’accident. Min Woo était exempté de cours de sport jusqu’à la fin de l’année pour s’assurer qu’il recouvrait bien la santé et ne se fasse pas davantage mal. De cette façon, nous étions un nombre impair dans ma classe de sport.

« Tout le monde fait des équipes de deux seulement. Pas de trois, seulement deux! »

D’habitude, je me mettais en équipe avec Min Woo, mais comme il n’était pas là, et que le professeur avait décidé que les équipes de trois étaient interdites, j’ai décidé de me mettre seul. En fait, l’examen était une espèce de marathon relativement long. Tout le monde était en équipe pour s’assurer d’avoir un soutien au cas où quelqu’un ne serait pas capable de continuer. J’allais donc être seul. Peu importe. Cette journée était relativement pluvieuse. L’école n’a pas annulé l’activité, disant que nous étions capable de courir quand même, et qu’on n’avait qu’à se mettre un imperméable. Malheureusement, je n’en avais pas, mais peu m’importait non plus.

« Trois… deux… un… PARTEZ!!! »

Au moment où le professeur a annoncé le départ, je suis parti en flèche. Je ne pensais plus à la course, mais seulement aux gouttes de pluie qui déferlaient sur mon visage et au vent qui me sifflait dans les oreilles. D’une certaine façon, je me sentais libre. De plus en plus je courais, de plus en plus je me sentais bien. Parfois, des flashbacks venaient me hanter. Je me revoyais sur la même route, en train de courir aussi vite pour sauver Min Woo. Cette fois-ci, je ne sauvais personne. Ou peut-être que si? Peut-être que je me sauvais moi-même. Peut-être que c’est ce qu’il me faut : un peu plus de liberté. Partir de chez moi, sans serviteur, sans parents pour me dire quoi faire, sans rien ni personne d’autre que moi-même.

« Hwang Hon est largement devant tous ses autres compères! »

J’entendais mon nom, parfois. Il y avait un annonceur qui mettait tout le monde à jour sur les coureurs en tête. Je n’entendais pas parfaitement ce qu’il disait : mes pensées étaient toutes autres.

« MIN WOO!!! MIN WOOOOO!!!!
- Hwang Hon est à quelques pas de la ligne d’arrivée!!!!
- MIN… WOO…
- HWANG HOOOON!!!! »

À mon arrivée à la fin de la course, je me suis écroulé sur mes genoux, regardant au loin. Le nom de Min Woo résonnait dans ma tête en même tant que les cris des gens qui acclamaient ma victoire. Le regard vide, je me suis levé et suis parti lentement en direction de ma maison, qui n’était pas très loin de la ligne d’arrivée. J’étais à l’endroit exact où Min Woo a eu son accident, ce qui est assez proche de chez moi. Je me frayais un chemin dans la foule qui se demandait où j’allais. Les professeurs tentaient de me retenir, disaient que j’avais encore des cours aujourd’hui, mais je repoussais faiblement leurs mains et continuais à marcher en direction de la maison familiale.

« … il ne doit pas se sentir bien… Penses-tu qu’il a couru trop vite?
- Peut-être. Laissons-le partir, il a probablement une bonne raison. Ces temps-ci, il ne fait plus de conneries. Il est peut-être malade. »

Après plusieurs minutes, je fus finalement arrivé chez moi. Mes parents n’étaient pas encore arrivés, ce qui était une bonne nouvelle. Je laissai échapper un énorme soupir, puis je me dirigeai vers le bureau de travail de mon père. J’ai misérablement échoué en essayant d’ouvrir la porte. Verrouillée, visiblement. Bon. Je me suis dirigé vers ma chambre, réfléchissant à un moyen pour entrer dans le bureau. J’ai levé la tête vers la fenêtre, et mon visage s’est illuminé d’un sourire mesquin. Voilà comment j’allais faire irruption dans le bureau de mon père. J’entrepris d’ouvrir la fenêtre et retirer la moustiquaire, pour finalement sortir et tenter de me faire un chemin jusqu’à la fenêtre du bureau de mon père. Cet étage étant relativement haut, il était très peu probablement qu’il ait pensé à verrouiller la fenêtre. Enfin, espérons-le…

Arrivé à la fenêtre désirée, je répétais le même processus. J’ai essayé d’ouvrir la fenêtre du mieux que je pouvais avec un outil plat, et j’ai retiré la moustiquaire. J’ai finalement réussi de peine et de misère à m’infiltrer dans le bureau.

« Bon... carnet d’adresses. »

Fouille intensive dans les différents tiroirs de la pièce. Des agendas, des carnets de chèques vierges, des crayons, des cartes d’affaire, le numéro de téléphone d’une femme…

« Oh oh… »

Bref, si je me fais prendre, j’ai un bon argument pour garder mon aventure secrète. Sans plus m’attarder à ce détail, je continuai à chercher le carnet d’adresse.

« HA HA! »

En parcourant la lettre P, j’ai trouvé un résultat intéressant. Park Sae Byeog. J’en avais entendu parler un peu… je sais qu’il est mon oncle, mais c’est un sujet très délicat dans la famille. Je crois que mes parents ne l’aiment pas. J’ai pris l’adresse en photo avec mon portable, puis délicatement replacé le carnet à sa place. Soudainement, j’entendis une porte claquer. La porte de la voiture de mes parents.

« Merde!! »

En vitesse, j’entrepris de faire le chemin inverse du bureau à ma chambre. Je ne pouvais pas me permettre de passer par la porte sans pouvoir la verrouiller de nouveau. Mes parents allaient savoir que j’y suis allé. Je suis sauté dans ma chambre, j’ai replacé en vitesse la moustiquaire et je me suis dirigé vers mon bureau. Au même moment, mes parents ont ouvert la porte de ma chambre.

« L’école nous a appelé pour nous dire que tu étais parti après ton examen de sport.
- Oh… Geurae…
- Pourquoi t’es pas resté à l’école? HEIN?
- Je me sentais pas bien. J’ai eu un malaise après la course. J’ai préféré revenir à la maison.
- Ouais c’est ça… où est Min Woo?
- Je ne sais pas. Je l’ai pas vu depuis mon retour à la maison.
- Saleté de domestique qui sert à rien…
- Il ne sait pas que je suis revenu! Je viens d’arriver père.
- Mmmh. »

Il est parti de la chambre en claquant la porte, me laissant seul avec ma mère. Elle me fit un sourire timide, et me demanda si j’allais bien. J’hochai la tête faiblement de haut en bas, et je me suis étendu dans mon lit, dos à elle. Je l’ai entendu partir doucement. À son départ de ma chambre, j’ai laissé échapper un énorme soupir. Au même moment, Min Woo est entré dans ma chambre.

« Vous n’êtes pas à l’école, maître?
- Arrête de m’appeler comme ça.
- Désolé…
- J’en ai marre. Je veux partir.
- Partir?
- Ouais. Je pourrais aller étudier à Séoul… ou… je sais pas. Je veux juste me barrer de cette stupide maison. Tu comprends?
- Oui…
- Mais avec mon imbécile de père, c’est impossible de parler. Il va vouloir que j’aille étudier le droit, la médecine ou l’économie dans une grande université. Et si moi je veux pas ça, hein? Et si moi je veux aller étudier… je sais pas… la psychologie, ou la publicité, ou l’informatique? Si j’ai pas envie de faire ce que LUI veut que je fasse? Il ne voudra jamais accepter cela. »

Je laissai échapper un léger rire nerveux. Je me tournai vers Min Woo en lui montrant la photo que j’avais prise avec mon portable.

« J’ai déjà l’adresse d’où je pourrais aller. Reste à espérer que le plan ne va pas foirer. Mais moi, je peux pas leur parler. Ça va virer en bataille. »

J’ai entendu des pas s’éloigner de ma porte de chambre vers les escaliers. Comme si quelqu’un nous épiait, mais qui en avait assez entendu. Un autre serviteur, peut-être?

« Ils vont finir par me tuer, Min Woo…
- Je vais leur parler, d’accord? »

J’ai levé les yeux vers lui comme pour lui dire « Mais t’es malade Min Woo fait pas ça! », mais il s’en allait déjà à l’étage d’en dessous pour parler à mes parents. J’ai donc attendu, assis sur mon lit, des nouvelles de ce qu’il avait dit. Après un bon moment, il revint avec un sourire éclatant. Il a été capable d’arranger un départ vers Séoul, et j’avais le droit de choisir le programme d’études que je voulais. Tant que ça ne nuisait pas à la réputation de la famille. J’ai serré Min Woo dans mes bras. C’était un pas de plus vers mon indépendance, mon rêve de vie adulte.

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PART 8 - INDEPENDANCE DAY
« Tant pis. L'anonymat était parfait pour moi. »

C’était le lendemain matin. J’étais d’une humeur massacrante. J’avais envie de défigurer mon père. Je le faisais déjà en pensées, mais j’étais sur le point de le faire littéralement. Il a bien failli voir mes jointures de près.

« J’ai décidé que t’avais pas le droit d’étudier dans ce que tu voulais. Faut bien que j’aie une relève, moi! T’es le seul gosse que j’ai après tout.
- Ah ouais? Et si j’ai pas envie, moi?
- Tu n’as pas le choix.
- Pfff! Sinon quoi?
- Sinon, tu dégages de ma maison.
- Avec plaisir. »

Heureusement, l’école venait de se terminer. Je pouvais partir comme bon il me semble, quand je voulais. Bien sûr, mon père ne voulait même plus me considérer comme son fils. Je n’avais même pas droit à une aide financière en attendant que je me trouve un boulot, ou encore une chambre dans le manoir pour revenir voir ma famille pendant les fêtes. Je me suis dirigé en vitesse vers le bureau de mon père, qui n’était pas verouillé en ce moment. Je lui ai volé tout l’argent comptant de son portefeuille : de quoi survivre une journée à deux personnes, au cas où Min Woo me suive. Je me suis ensuite envolé vers ma chambre, où j’ai à peine eu le temps de faire mes valises que mon père me prit par les épaules pour me jeter à l’extérieur de la maison.

« SALE ENFOIRÉ!
- DÉGAGE DE MA MAISON!
- J’VAIS FAIRE VENIR LA POLICE! CONNARD! »

Min Woo avait décidé de me courir après avec le reste de mes bagages et un peu de stock lui appartenant. Il ne voulait pas m’abandonner. Je me suis arrêté à l’arrêt d’autobus le plus prêt, puis j’ai violemment déposé mes trucs au sol pour ensuite frapper sauvagement l’abribus. Min Woo s’est empressé de m’arrêter, de peur que je me fasse mal.

« Arrête Hwang Hon!! Tu vas te blesser!
- J’EN AI RIEN À FOUTRE!
- MAIS ARRÊTE!!! »

Min Woo m’a poussé au loin pour que j’arrête de tabasser le pauvre abribus. J’ai tombé au sol, mais l’impact ne m’a pas fait mal. Pour la première fois de sa vie, Min Woo ne s’est pas excusé. Je le regardais d’un air abasourdi, et il faisait de même. Il devait se demander pourquoi il avait agit de la sorte.

« Je suis désolé Min Woo…
- C’est pas grave. Je vous pardonne.
- Arrête de me vouvoyer, je t’en supplie…
- Pardon. »

L’autobus s’en venait, et j’avais la main légèrement massacrée à cause de l’abribus en verre. On a ramassé nos sacs et nous sommes embarqué dans le bus qui se dirigeait vers le centre ville de Séoul. J’ai regardé l’argent que j’avais prit de mon père, et je l’ai ajouté à mon argent de poche. Ça totalisait environ 300 000 wons (260$CAN), ce qui n’est pas énorme, mais qui est quand même considérable. Je l’ai ensuite séparé en deux. 150 000 wons à moi, le reste à Min Woo.

« Tiens. C’est pas énorme, mais c’est suffisant pour survivre deux ou trois jours, je crois bien. Un peu de bouffe et une chambre de motel. Je pourrais tout te donner, mais je ne sais pas si mon plan va fonctionner. Si je n’ai nulle part où rester, je vais avoir besoin de cet argent. Tu comprends? «

Il acquiesça d’un signe de tête, puis je soupirai.

« Si mon plan fonctionne, j’essayerai de te retrouver pour te donner le reste… je ne pourrai pas t’héberger chez mon oncle. Je suis désolé.
- Je comprends parfaitement maître… je veux dire Hwang Hon. »

J’ai souris faiblement en regardant vers l’extérieur. J’ai fermé mon portable et j’ai incité Min Woo à faire de même. C’était une précaution : au cas où mon père se décide à nous courir après, il ne fallait pas risquer qu’il nous retrouve. Avant de partir, j’avais également volé le papier sur lequel était écrit l’adresse de mon oncle. Je l’ai donné à Min Woo pour qu’il sache où me retrouver. Et de toute façon, je doute que mes parents connaissent l’adresse par cœur. Ils savaient probablement que c’est là que j’allais me diriger. Mon plan me semblait parfait.

Nous sommes débarqué en plein cœur du centre ville de Séoul. Avec nos bagages, nous avions l’air de véritables touristes. J’ai donné un lieu de rendez-vous à Min Woo : au même endroit, demain, à la même heure. Nous nous sommes ensuite séparés après s’être serré dans nos bras pour se souhaiter mutuellement bonne chance. J’ai ensuite commencé à déambuler dans les rues de Séoul.

« Pardonnez-moi ahjussi, je suis perdu… »

Je tentais de trouver mon chemin en demandant à des passants, mais plusieurs fois je me faisais ignorer. J’ai apparu dans des magasines plusieurs fois dans ma jeunesse, mais j’étais plus vieux maintenant. Ils ne devaient pas me reconnaitre. Tant pis. L’anonymat était parfait pour moi. Mais finalement, quelqu’un se décida à m’aider à localiser la rue dont j’avais besoin. Je me suis incliné très respectueusement, en formant un angle droit avec mon corps, puis je me suis dirigé vers l’endroit que l’homme m’avait indiqué. C’était un endroit un peu miteux, plus défavorisé dans le quartier universitaire. J’ai du passer par le pont de Seongsan pour me rendre : je m’y suis arrêté. J’avais l’impression que quelque chose d’important s’était passé ici, dans ma famille. Je sais qu’un de mes oncles s’est suicidé à 15 ans en se jetant d’un pont. Peut-être était-ce celui-là?

J’ai finalement trouvé l’appartement de mon oncle. J’ai vérifié plusieurs fois l’adresse pour être certain que je ne m’étais pas trompé, avant de finalement sonner à la porte. Toc… toc… toc… le bruit ressemblait à un pirate qui boitait avec une jambe de bois. Et le bruit se rapprochait. Le bruit venait de l’intérieur. Soudainement, le bruit s’est arrêté.

« Qui est là? »

Je n’étais pas capable de répondre. J’étais un peu trop nerveux, et je ravalai sans cesse ma salive. La porte ouvrit finalement en un coup de vent.

« Bonjour… »

J’ai reconnu l’homme dès que je l’ai vu. Je reconnaissais son visage, mis à part le fait qu’il était plus vieux que la dernière fois que je l’ai vu. Je savais que je ne m’étais pas trompé d’endroit. Sae Byeog avait un air ébahi sur le visage. Pensait-il me revoir un jour? Sans doute pas. Je me suis poliment incliné devant lui, sans laisser paraître ma nervosité. J’ai entrevu du coin de l’œil que Sae Byeog avait vu mon sac d’un air alarmé. Il laissa finalement échapper quelques mots.

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi Hwang Hon…? »

Je suis finalement entré dans son appartement en lui faisant un bref résumé de ma journée. Mon père m’a foutu à la porte, et je n’ai nul part où aller. Je n’ai pas voulu m’éterniser sur les détails. Il n’avait pas besoin de tout savoir. J’ai raconté un peu comment j’ai entendu parler de lui et j’ai vu Sae Byeog sourire mauvaisement.

« Comment tu m’as retrouvé? »

Je n’ai jamais répondu à sa question. « J’ai volé l’adresse à mon père, ah et le contenu de son porte feuille aussi » faisait trop rebelle à mon goût. Je me suis donc tut. J’ai donc pu m’installer chez lui. J’étais soulagé : je ne croyais pas que mon plan allait fonctionner. Finalement, le lendemain, j’ai rejoint Min Woo à notre point de rencontre.

« Tiens, voilà le reste de l’argent… bordel tu pues, mais où t’as passé la nuit?! »

Min Woo ne s’est pas résolu à me répondre. Nous nous ressemblions beaucoup, tous les deux. J’ai soupiré doucement, puis je lui ai donné l’argent, sauf de quoi appeler ma mère.

« Je garde ça. C’est suffisant pour passer un coup de fil à ma mère. Elle est correcte… comparé à mon imbécile de père. Je vais l’appeler sur son portable, comme ça j’aurai pas à le confronter. Tu veux qu’on se rencontre à tous les jours ici? »

Il me répondu d’un signe de tête positif. Je lui ai permis de venir se laver chez nous quand Sae Byeog n’était pas là pour qu’il garde une certaine hygiène corporelle, puis nous nous sommes quitté. J’ai trouvé un téléphone public non loin et j’ai composé le numéro de portable de ma mère.

« Yeobosaeyo?
- Salut maman…
- OH MON DIEU HWANG HON TU VAS BIEN?!
- Chut, je veux pas qu’il sache que je te parles.
- Il n’est pas à la maison.
- Dieu merci…
- Tu vas bien?
- Oui maman… »

Ma mère a décidé de me donner de l’argent. 10 000 000 wons par mois. C’était un montant énorme, et je me demandais sérieusement comment elle allait faire pour le cacher à mon père. Elle a dit qu’elle allait se débrouiller. Elle me disait que c’était pour mes études, que je pouvais étudier ce que je voulais. Elle voulait que je me trouve un bel appartement et que je ne sois pas trop défavorisé. Je l’entendais sangloter à l’autre bout de la ligne. Finalement, j’ai entendu un timbre sonore qui disait que mon temps était presque écoulé. Je n’avais plus de monnaie.

« Je dois te laisser maman, je n’ai plus beaucoup de temps. Je t’aime fort.
- Prends soin de toi Hwangie… »

Sur ces mots, le téléphone coupa. Votre temps est écoulé. Veuillez insérer 100 wons pour continuer l’appel. J’ai raccroché le combiné, et je me suis redirigé vers la maison de Sae Byeog. J’allais entrer à Yonsei University à la prochaine session, c’est-à-dire dans quelques mois. Les inscriptions pour la session qui approchait étaient déjà clôturées. Mais Sae Byeog pensait que j’étudiais déjà.

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PART 9 – BEFORE THE DAWN
« Je dois te parler de la plus grosse connerie que je vais faire de ma vie. »

Min Woo s’était finalement trouvé une place où rester. Il était totalement en train de rénover l’intérieur de son appartement. Rénovations qui se faisaient plus tard dans la journée, car il était totalement absent de son appartement pendant le jour. Boulot? École? Je ne savais pas, et je n’en avais rien à faire. Il est libre de faire ce qu’il veut.

Un soir, Sae Byeog me confronta. Il s’était rendu compte que je n’allais pas (encore) à l’école, et c’était simplement parce qu’il croyait que j’étais étudiant que je pouvais rester chez lui. Alors, on s’est disputé. Je devais aller étudier pour pouvoir rester. J’étais enragé. Je croyais revoir mon père, devant moi, me forçant à entreprendre de hautes études en économies ou autre merde de la sorte pour « la relève ». Finalement, j’en ai eu marre. Je me suis levé précipitamment de ma chaise et je me suis dirigé vers la porte.

« Où tu vas?
- Trouver un boulot. »

En déambulant les rues de Séoul le soir, j’ai réussi à me trouver un boulot. C’était dans un host club peu fréquenté et peu fiable mais où les clientes payaient bien. Le propriétaire m’expliqua ce que c’était : On ne vend pas de sexe dans un host club. On vendait de l’amour. On faisait croire à la cliente qu’on était amoureux d’elle, on leur vendait de l’alcool, on leur faisait passer la meilleure soirée de leur vie. Je me suis trouvé un bel habit chic pour ce nouveau job, car je me devais d’être charmant et séduisant pour faire le plus de profit et faire profiter le plus de clientes possible.

Je suis finalement revenu au beau milieu de la nuit. Sae Byeog ne dormait pas encore, visiblement nerveux que je ne sois pas revenu.

« Écoute Sae Byeog… l’université, je peux pas m’inscrire encore. Il est trop tard. Je vais m’inscrire pour la prochaine session, mais je vais travailler en attendant. C’est bon?
- Mmmh…
- Je me suis trouvé un boulot de toute façon. Je suis host jusqu’à la fin du mois.
- Host? »

Je me suis empressé de lui décrire ce que c’était, tout en précisant que mon club n’allait probablement pas survivre bien longtemps. Les patrons semblaient louchent, faibles, et peu fiables. C’est pour ça que j’avais dit « jusqu’à la fin du mois ». J’ai eu l’impression d’avoir allumé une flamme dans la tête de Sae Byeog. Comme s’il voulait ouvrir son propre host club. Justement… C’était son but.

Je l’ai bien entendu aidé. On a trouvé le bâtiment parfait pour situer le host club, nommé « Before the Dawn », abrégé en BTD. Malheureusement, personne ne voulait prêter d’argent à Sae Byeog à cause de son casier judiciaire. Le BTD n’allait jamais aboutir sans financement. J’ai eu une idée folle… mais intelligente. J’ai prit tout mon argent que j’avais caché dans ma chambre, je l’ai foutu dans un sac et je suis parti voir Min Woo avant le boulot. J’ai cogné trois coups avant qu’il vienne répondre.

« Min Woo… je dois te parler de la plus grosse connerie que je vais faire de ma vie. »

Sous son regard apeuré, je lui ai expliqué tout ce qui allait arriver. Je suis rentré, et je lui ai montré l’argent. Je lui ai ensuite gribouillé le numéro de téléphone de Sae Byeog sur un bout de papier.

« Bon… tu vas appeler là – c’est le numéro de mon oncle – et tu vas lui dire que ton supérieur est prêt à financer son projet. Dans mon sac… j’ai environ 30 000 000 wons que je peux donner pour financer le projet.
- Quel projet?
- Un host club. Le Before the Dawn. J’ai créé un compte en banque… à cet endroit-là (j’ai griffonné une adresse sous le numéro de téléphone), tu peux aller déposer l’argent à cet endroit-là. Dépose … Disons 10 000 000 wons au départ, et ensuite vas-y par tranche de 1 000 000 à chaque semaine. Ok?
- D’accord… mais d’où tu sors cet argent?
- C’est ma mère qui me le donne. Elle croit que j’étudie.
- Mais Hwang Hon!
- J’étais supposé étudier, mais j’ai changé d’avis. Enfin, c’est pas grave. Tu peux faire ça pour moi?
- Oui bien sûr…
- Moi je peux pas appeler, il va me reconnaitre. Mais mon oncle ne te connait pas. Essaie d’avoir une voix différente que la tienne, au cas-où tu veules un boulot au BTD et qu’il te reconnaisse.
- Ok… »

Min Woo a caché l’argent non déposé sous le divan, sous le tapis, sous une planche, dans un coffre-fort. C’était relativement bien protégé. Il n’y avait que nous qui savait le code exact, et il était relativement compliqué. C’était parfait.

J’ai aidé Sae Byeog, qui était visiblement content d’avoir accès à une aide financière (même si l’homme était inconnu) pour son projet, à mettre sur pied le BTD. J’ai finalement laissé mon précédent boulot pour être host au Before The Dawn. Le précédent club s’est écroulé presque immédiatement après mon départ. C’est à croire que j’étais celui qui ramenait le plus de clientèle. Avec l’aide de Min Woo, je trouvais des meubles chics mais à prix raisonnable pour garnir le BTD. Après quelques temps, le club était fin prêt à l’ouverture.

J’ai offert le boulot à Min Woo, qui avait choisit le surnom « Honey » pour des raisons que j’ignore. Moi? J’ai choisi de m’appeler Shinbi. Ce mot signifie « Mystère » en coréen, et je me suis dit que ça correspondait parfaitement à ma situation : Je suis le mystérieux homme qui finance le club, et peu de gens (sauf Min Woo) savent réellement qui je suis. C’était le surnom parfait.


Dernière édition par Park Hwang Hon | Shinbi le Mar 5 Juin - 5:42, édité 6 fois
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Park Hwang Hon | Shinbi
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 16:52

J'AI FINIIIIIII !!!1!!!111!!!!!!!!!!!!! :DDDDDDDD
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Shin Mee Kyung | Jung Ran
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 17:12

Félicitations ! Ca en valait la peine !
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Kang Min Woo | Honey
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 17:36

Yayyy enfin je vais pouvoir rp avec toi aussi mon maître Wink
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 20:20

YAAAAYYY ~
Mais,
Je continue de dire que tu me dois ton premier rp xD !
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 22:15

Battez-vous toi et Honey alors XD XD parce qu'aux dernières nouvelles je devais rp avec Honey ._.
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 23:36

Tiens, je te valide - mais c'est juste pour la forme.
On va enfin voir de quoi est capable mon neveu.
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 23:46

Comment ça juste pour la forme XD
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeVen 8 Juin - 23:49

Parce que t'es admin nuh
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeSam 9 Juin - 0:12

T'as qu'à faire ton premier rp au BTD avec nous deux alors xD
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeSam 9 Juin - 4:13

Refusé Soo Mee. Il me doit le premier rp parce que c'est mon maître et que l'on doit faire un rp pour la forme et préparation du BtD and all!!! è_é

Ensuite, par chronologie, Honey rencontre Soo Mee (topic actuel)

Pour finalement qu'ils se retrouvent tous au BtD ...futur ouverture du topic à 3 xD

BON! lol
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeDim 10 Juin - 3:35

Anyway, je te le dois puisque tu as terminé ta fiche :

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♥♥♥
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitimeDim 10 Juin - 16:14

C'est trop mignon ! *_*
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MessageSujet: Re: Park Hwang Hon | Shinbi   Park Hwang Hon | Shinbi Icon_minitime

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